Portée

Les employeurs ont le devoir de protéger leurs travailleuses et travailleurs contre l'exposition à la silice sur les chantiers de construction. Les présentes directives visent à sensibiliser davantage les employeurs de la construction et les personnes qu'ils emploient aux dangers que pose la silice dans cette industrie, de même qu'aux mesures et pratiques à adopter pour minimiser ces dangers.

Pour les besoins des présentes directives, « silice » désigne la silice cristalline sous une forme respirable. footnote 1

La silice sur les chantiers de construction

La silice (SiO2) est le composé chimique résultant de la combinaison d'un atome de silicium avec deux atomes d'oxygène. Deuxième au rang des minéraux les plus répandus dans la croûte terrestre, la silice est l'une des principales composantes du sable, de la roche et des minerais. Elle se présentépandue est le quartz; d'autres formes incluent la cristobalite, la tridymite et le tripoli.

L'exposition à la silice des travailleuses et travailleurs de la construction est la plus inquiétante, étant donné que la silice est la principale composante de bon nombre de matériaux de construction, dont les plus courants sont :

  • les abrasifs pour décapage par projection;
  • la brique et la brique réfractaire;
  • le béton, le parpaing, le ciment et le mortier;
  • le granit, le grès, le quartzite et l'ardoise;
  • la gunite;
  • les minerais;
  • la roche et la pierre;
  • le sable, les matériaux de remblaye sous plusieurs formes, dont la silice cristalline est la plus problématique. La forme de silice cristalline la plus connue et la plus rage et la terre végétale;
  • l'asphalte composé entre autres de roche ou de pierre.

Les activités de construction susceptibles d'engendrer de la poussière en suspension dans l'air chargée de silice sont nombreuses, mais celle qui en engendre le plus est le décapage par projection d'abrasifs. Ce type de décapage peut entraîner une exposition à la silice si l'abrasif ou tout autre matériau projeté en contient.

Les autres activités qui engendrent de la poussière en suspension dans l'air incluent :

  • le piquage, le martelage et la perforation de roches;
  • le concassage, le chargement, le camionnage et le déchargement de roches;
  • le sciage, le martelage, la perforation, le broyage et le piquage d'ouvrages de maçonnerie ou d'autres ouvrages en béton;
  • la démolition d'ouvrages de maçonnerie ou d'autres ouvrages en béton;
  • le balayage à sec ou le soufflage à l'air comprimé de poussières de béton, de pierre ou de sable;
  • la construction routière;
  • le balayage, le nettoyage et le démantèlement de l'équipement de chantier;
  • le creusement, l'excavation et le déplacement de terres ayant une forte teneur en silice.

Ces ressources ne remplacent pas la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) et ses règlements, et ne devraient pas être utilisées ou considérées comme étant des conseils juridiques. Les inspecteurs de la santé et de la sécurité appliquent ces lois et les font respecter en se fondant sur les faits qu’ils constatent sur le lieu de travail.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe On entend par silice « respirable » les particules en suspension dans l’air d’une dimension telle qu’elles se déposent dans la partie des voies respiratoires où se font les échanges de gaz et qu’elles sont recueillies lors d’un échantillonnage de l’air avec un appareil à sélectivité granulométrique qui : satisfait aux critères établis par la American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) pour les appareils à sélectivité granulométrique; a un point de coupure à 4 microns et qui recueille 50 pour 100 des particules de cette dimension.