Vue d’ensemble

Si vous employez des personnes qui travaillent à l’extérieur, il vous incombe de les protéger des dangers extérieurs, notamment :

  • le rayonnement ultraviolet du soleil
  • le stress dû à la chaleur
  • le stress dû au froid
  • les mauvaises conditions météorologiques
  • les plantes dangereuses
  • la maladie de Lyme et le virus du Nil occidental
  • les animaux sauvages et les ravageurs.

Vos obligations en vertu de la loi

En vertu de la Loi sur la santé et la sécurité au travail, les employeurs doivent :

  • prendre toutes les précautions raisonnables dans les circonstances pour protéger les travailleurs, notamment des dangers extérieurs
  • superviser les travailleurs et leur donner des renseignements et des consignes pour protéger leur santé et leur sécurité, notamment sur ce qu’ils doivent faire pour :
    • repérer les dangers extérieurs
    • empêcher ou minimiser l’exposition
    • traiter les symptômes de l’exposition au soleil, aux plantes dangereuses, aux tiques et aux moustiques
  • veiller à ce que :
    • les superviseurs sachent ce qui est requis pour protéger les travailleurs
    • les vêtements de protection individuelle appropriés qui sont nécessaires, selon le cas, soient fournis, maintenus en bon état et utilisés suivant les besoins
  • s’assurent que les travailleurs connaissent les risques.

Le rayonnement ultraviolet du soleil

Résumé des dangers

Au fil des ans, une exposition excessive aux rayons solaires peut entraîner un vieillissement prématuré de la peau, un cancer de la peau et la cataracte.

Les personnes qui travaillent à l’extérieur peuvent subir les effets néfastes du rayonnement ultraviolet (UV) du soleil.

Les niveaux d’UV sont au plus haut au printemps et en été, de 11 h à 16 h. Par exemple, l’été, à midi, par temps clair, une personne ayant une peau claire non protégée peut attraper un coup de soleil en seulement 15 minutes.

Précautions recommandées

Si vos travailleurs sont susceptibles d’être exposés directement au soleil au travail lorsque les niveaux d’UV sont élevés, ils devraient :

  • limiter le temps de travail en extérieur, au soleil, entre 11 h et 16 h
  • se mettre à l’ombre autant que possible, en particulier pendant les pauses
  • porter un chapeau à large bord (de 8 cm ou plus)
  • fixer un rabat et une visière à un casque de construction
  • porter des vêtements à tissage serré qui couvrent le corps autant qu’il est pratique de le faire
  • porter des lunettes qui filtrent efficacement les rayons ultraviolets
  • appliquer amplement une couche :
    • de baume pour les lèvres avec un facteur de protection solaire (FPS) de 30 ou plus
    • de crème solaire avec un FPS de 30 ou plus sur la peau exposée – et appliquer souvent de nouvelles couches en cas de forte transpiration.

Les températures extrêmes et les mauvaises conditions météorologiques

Le stress dû à la chaleur

Le travail dans une chaleur extrême peut imposer du stress au système de refroidissement de l’organisme.

L’exposition à la chaleur peut entraîner des crampes, l’évanouissement, l’épuisement par la chaleur et un coup de chaleur lorsqu’elle est associée à d’autres stress comme du travail très physique, la perte de fluides et la fatigue. Un coup de chaleur peut tuer rapidement.

En ce qui concerne les travailleurs en extérieur, la lumière directe du soleil est généralement la principale source de chaleur.

Renseignez-vous plus avant sur le stress dû à la chaleur et les façons de protéger les travailleurs des maladies ou des blessures liées à la chaleur.

Le stress dû au froid

Le travail dans un froid extrême peut imposer du stress au système de réchauffement de l’organisme. Le travail dans des conditions de temps froid peut entraîner des maladies liées au froid, un handicap ou le décès, lorsqu’il est associé à d’autres conditions comme du travail très physique ou la fatigue.

Renseignez-vous plus avant sur les façons de protéger les travailleurs du stress dû au froid (en anglais seulement) sur le site du National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH).

Les plantes dangereuses

Partout en Ontario, des plantes dangereuses peuvent déclencher des réactions douloureuses lorsqu’elles entrent en contact avec la peau d’un travailleur. Mentionnons par exemple :

La berce du Caucase

Emplacement

La berce du Caucase pousse un peu partout dans le sud et le centre de l’Ontario.

Symptômes

Le contact des yeux ou de la peau avec la sève de la berce du Caucase peut provoquer :

  • une cécité temporaire ou permanente, des cloques graves et des brûlures de la peau
  • des enflures, des brûlures graves et des cloques douloureuses, généralement dans les 48 heures, lorsque le contact est suivi d’une exposition à la lumière du soleil.

La gravité des réactions cutanées varie selon le degré de sensibilité de chacun. Chez certains, les symptômes peuvent persister plusieurs mois et la peau rester sensible à la lumière du soleil pendant des années.

Apparence

La berce du Caucase a deux caractéristiques distinctives :

  • sa tige a des taches et des ponctuations rouge violacé ainsi que des poils rudes
  • fait inhabituel, ses feuilles ressemblent à des feuilles d’érable dont les bords seraient très dentés – au début du mois de mai, elles mesurent environ 30 centimètres de diamètre.

C’est une grande plante pouvant atteindre jusqu’à cinq mètres de hauteur. Quand la plante est jeune, de grandes rosettes sans fleurs se forment, jusqu’à deux mètres de haut.

À maturité, des tiges à fleurs poussent et forment de grandes grappes de fleurs blanches en forme de parapluie qui peuvent atteindre 90 cm de diamètre.

Le panais sauvage

Emplacement

On trouve le panais sauvage partout en Ontario, tout particulièrement dans l’est de la province. Il pousse dans les jardins laissés à l’abandon, les décharges, les prairies, les champs incultes et le long des routes et des voies ferrées.

Symptômes

Les réactions se manifestent souvent par de longues tâches ou coulées le long de la peau. On les confond souvent avec les réactions causées par l’herbe à puce. Le panais sauvage peut avoir des effets sur un travailleur dès le premier contact.

Lorsqu’une exposition à la lumière du soleil suit un contact avec le fruit, les fleurs ou les feuilles du panais sauvage, elle peut entraîner une inflammation de la peau. Des réactions cutanées diverses peuvent se manifester, comme des sensations de brûlure, un rougissement de la zone affectée, des cloques et même de graves brûlures.  

Apparence

La première année, le panais sauvage pousse près du sol sous forme de rosettes dont les feuilles font en moyenne six pouces de long. À maturité, le panais sauvage a des tiges à fleurs d’environ quatre pieds de haut et des grappes de fleurs jaunes en forme de parapluie qui donnent de grandes graines plates.

L’herbe à la puce

Emplacement

L’herbe à la puce est présente dans la plupart des régions de l’Ontario.

Elle pousse dans les prairies, en touffes dans les clairières, à la lisière des bois, le long des routes, dans les décharges et le long de clôtures.

Symptômes

Les réactions sont des démangeaisons liées à une éruption cutanée qui peuvent être légères ou graves.

L’herbe à la puce contient dans toutes ses parties de l’huile qui peut sensibiliser le système immunitaire d’un travailleur et déclencher ainsi une réaction allergique cutanée lors du contact suivant.

Quand la plante est arrachée ou meurtrie, l’huile qu’elle renferme peut entrer en contact avec la peau. L’huile peut aussi :

  • gicler de la plante quand on coupe cette dernière
  • s’imprégner dans les vêtements, rester sur les bottes et les outils et contaminer d’autres personnes par contact ou par frottement.

Si l’on brûle cette plante, l’huile peut se volatiliser dans la fumée et entraîner chez les personnes exposées de graves réactions allergiques respiratoires ou cutanées.

Apparence

L’herbe à puce possède trois folioles. La tige de la foliole centrale est plus longue que les tiges des deux folioles latérales. L’herbe à puce pousse de différentes façons :

  • en petits plants arbustifs tapissant le sol
  • en plants droits de 60 à 90 cm de haut
  • autour d’arbres, d’arbustes et de poteaux, comme des vignes.

Le sumac à vernis

Emplacement

Le sumac à vernis est un arbuste ou un petit arbre indigène qui pousse dans le sud de l’Ontario. On le trouve dans les bois humides et en bordure de marais ou de lacs.

Symptômes

La sève du sumac à vernis peut causer des démangeaisons reliées à une éruption cutanée chez la plupart des travailleurs. Les feuilles, en été, et les branches nues, en hiver, peuvent entraîner de graves éruptions cutanées.

Apparence

La plante a des feuilles composées formées de 3 à 6 paires de folioles, qui sont pratiquement en face les unes des autres, et d’une autre foliole à leur sommet.

Les folioles, au bout pointu, ont généralement des bords arrondis et deviennent rouges en automne. Les fleurs sont pâles et se réunissent en grappes tombantes. Les baies sont blanchâtres ou de couleur terne.

La grande ortie

Emplacement

La grande ortie pousse en grandes colonies dans les anciens pâturages, les plaines inondables, les régions boisées et le long des rives de cours d’eau dans tout l’Ontario.

Symptômes

La grande ortie peut provoquer une dermatite chimique ou une inflammation de la peau causée par l’acide situé dans les poils creux qui couvrent les feuilles et les tiges. Quand on touche cette plante, ses poils urticants se cassent après être rentrés dans la peau, ce qui permet à l’acide de pénétrer sous la peau.

Apparence

La grande ortie peut faire jusqu’à un mètre de hauteur. Ses feuilles sont vert foncé, de forme ovoïde, dentées et effilées et mesurent 5 à 15 centimètres de long et 2 à 5 centimètres de large. C’est une plante à fleurs garnie dont les feuilles et les tiges sont garnies de poils creux contenant de l’acide et d’autres substances chimiques.

Les orties fleurissent de juin à septembre; ses fleurs sont réunies en petites grappes tombantes de fleurs verdâtres blanches qui poussent juste au-dessus de la jonction des feuilles et de la tige.

Précautions recommandées

Pendant le travail

Les personnes qui travaillent à l’extérieur devraient :

  • se familiariser avec les plantes dangereuses afin d’être en mesure de les reconnaître dans la nature
  • ne jamais toucher ces plantes ni s’y frotter avec la peau dénudée
  • se couvrir en portant une combinaison et des bottes étanches, des gants de caoutchouc et un écran facial pour protéger leurs yeux et leur visage du contact avec une plante dangereuse
  • éviter d’utiliser des outils mécaniques à proximité de la plante ou de la brûler – sa dégradation peut déclencher la libération d’huile ou de sève toxique
  • laver tout matériel qui est entré en contact avec la plante, sa sève ou son huile.

Après le travail

Les travailleurs devraient :

  1. laver minutieusement leurs bottes et leurs gants en caoutchouc avec du savon, de l’eau et une brosse à récurer avant de retirer les vêtements de protection
  2. enlever les vêtements avec soin afin d’éviter tout contact avec la sève qui pourrait s’y trouver
  3. laver les gants de caoutchouc avant de les retirer
  4. enlever les lunettes de protection, s’ils en portent
  5. mettre les vêtements non jetables au lavage et les laver au savon et à l’eau.

Que faire si un travailleur est exposé à des plantes dangereuses?

Les travailleurs devraient :

  1. nettoyer immédiatement la surface de peau affectée avec du savon et de l’eau froide. Il est important d’utiliser de l’eau froide, car l’eau chaude ouvre les pores de la peau, ce qui pourrait favoriser la pénétration en profondeur de la sève ou de l’huile
  2. éviter toute exposition au soleil et couvrir toute surface de peau exposée en cas d’exposition à la berce du Caucase ou au panais sauvage
  3. demander des soins médicaux immédiatement.

La maladie de Lyme

La maladie de Lyme est une infection causée par une bactérie appelée Borrelia burgdorferi.

Seules les morsures des tiques à pattes noires (anciennement appelée « tiques du chevreuil ») peuvent propager la maladie en Ontario, et seules certaines tiques à pattes noires sont porteuses de la bactérie.

Informez-vous sur ce à quoi ressemblent les tiques à pattes noires.

Emplacement

Ces tiques sont courantes dans les boisés, les herbes hautes et les buissons et prolifèrent en milieu humide. On peut trouver des tiques à pattes noires presque partout en Ontario en raison :

  • du changement climatique et des températures hivernales plus douces
  • de leur expansion par leur transport sur les oiseaux migrateurs et les chevreuils.

La maladie de Lyme ne se transmet pas d’une personne à une autre ou par des animaux. Toutefois, les animaux peuvent être porteurs de tiques infectées.

Les travailleurs en extérieur risquent d’être en contact avec des tiques à pattes noires, en particulier, dans le sud de l’Ontario, les personnes qui travaillent dans des zones boisées ou broussailleuses ou dans des herbes hautes.

Renseignez-vous plus avant sur les endroits où vivent les tiques à pattes noires et trouvez les dernières informations sur les zones considérées à risque pour la maladie de Lyme sur le site Web de Santé publique Ontario (en anglais seulement).

Symptômes

Chez les êtres humains, la plupart des symptômes de la maladie de Lyme apparaissent généralement entre 3 et 30 jours après la morsure par une tique à pattes noire infectée.

Renseignez-vous plus avant sur les signes et les symptômes de la maladie de Lyme.

Les travailleurs devraient consulter immédiatement leur médecin ou un fournisseur de soins de santé s’ils présentent des symptômes ou simplement s’ils ne se sentent pas bien dans les semaines qui suivent une morsure par une tique.

Lorsqu’ils consultent un médecin, les travailleurs devraient lui parler de leur travail à l’extérieur et lui indiquer s’ils ont travaillé dans une aire où ils auraient pu être exposés à des tiques. Dans la plupart des cas, les antibiotiques traitent avec succès la maladie de Lyme.

Précautions recommandées

Pendant le travail

Les travailleurs devraient porter :

  • des vêtements de couleur claire pour repérer plus facilement la présence de tiques
  • une chemise à manches longues et un pantalon long
  • un chapeau s’ils ne peuvent pas éviter le contact avec le couvert végétal
  • des chaussettes et des chaussures fermées.

Les travailleurs devraient aussi :

  • rentrer leur pantalon dans leurs chaussettes
  • appliquer un insectifuge, ou insecticide, contenant du DEET ou de l’icaridine sur leurs vêtements et la peau exposée (toujours lire l’étiquette pour connaître le mode d’emploi du produit)
  • éviter les aires broussailleuses et les herbes hautes, si possible.

Après le travail

Les travailleurs devraient :

  • bien examiner tout leur corps pour repérer immédiatement la présence de tiques
  • être particulièrement attentifs aux zones comme la tête, les chevilles, les aisselles, les aines, le nombril et derrière les oreilles et les genoux
  • utiliser un miroir pour inspecter l’arrière de leur corps ou demander à quelqu’un de le faire pour eux
  • prendre une douche dès que possible pour se débarrasser de toute tique qui ne serait pas fixée par une morsure
  • vérifier tout équipement ou matériel pour détecter d’éventuelles tiques avant de l’amener à l’intérieur
  • passer les vêtements au sèche-linge pendant une heure pour tuer toute tique présente.

Si des travailleurs trouvent des tiques, ils devraient vous le faire savoir de manière à ce que les autres travailleurs puissent être informés du danger et revérifier la présence de tiques sur eux.

Traitement et retrait des tiques

En retirant les tiques dans les 24 heures, on peut réduire le risque d’infection.  

Apprenez à retirer une tique en toute sécurité et sachez comment la maladie de Lyme est diagnostiquée et traitée.

Signalez les travailleurs atteints de la maladie de Lyme

Si vous apprenez qu’un travailleur a contracté la maladie de Lyme du fait de son exposition au travail, il vous appartient de signaler cet incident au ministère du Travail comme une maladie professionnelle.

Les moustiques et le virus du Nil occidental

Certains moustiques sont porteurs du virus du Nil occidental et peuvent infecter les êtres humains.

La possibilité qu’un moustique infecté pique et infecte une personne est très faible, mais, par souci de sécurité, il est important de prendre des mesures pour minimiser l’exposition de vos travailleurs aux moustiques. Cela est tout particulièrement important dans les régions où la présence du virus du Nil occidental a été constatée.

Consultez le site du ministère de la Santé et des Soins de longue durée pour obtenir des détails sur les mesures de protection contre le virus du Nil occidental.

Les animaux sauvages et les ravageurs

À l’extérieur, selon le lieu, les travailleurs pourraient être exposés à de nombreux ravageurs, notamment :

  • les fourmis
  • les insectes volants piqueurs (abeilles, guêpes et frelons)
  • les chiques
  • les arachnides (différents types d’araignées)
  • les serpents indigènes
  • les espèces marines exotiques
  • les rongeurs
  • les insectes piqueurs (moustiques, mouches, etc.)

Lorsque les travailleurs travaillent dans une zone où ils pourraient être exposés à ces ravageurs, ils devraient porter des vêtements appropriés, par exemple un pantalon long et une chemise de couleur pâle. Les travailleurs devraient éviter d’utiliser des lotions après-rasage ou des parfums très odorants et appliquer les répulsifs directement sur les vêtements.

Renseignez-vous plus avant sur la protection des travailleurs contre :