Un travailleur a été blessé mortellement lorsque le bout femelle d'un coupleur hydraulique à raccord rapide l'a frappé à la gorge quand il le dévissait de l'orifice d'un cylindre hydraulique. À son insu, le clapet d'arrêt, qui était logé dans le coupleur, avait retenu une pression hydraulique de l'ordre de 10 000 livres par pouce carré (psi). Quand le travailleur s'est mis à dévisser le coupleur, les filets de celui-ci n'ont pas pu résister à la force exercée par le fluide hydraulique. La pression a fait du coupleur un projectile à haute vitesse.

Ces coupleurs sont conçus pour qu'il y ait un clapet d'arrêt à la fois dans l'élément mâle et l'élément femelle. Lorsque les deux sections sont réunies, la saillie à l'extrémité de chaque clapet sert à déplacer de son siège l'un ou l'autre clapet, ce qui permet à l'huile de s'écouler dans l'une ou l'autre direction. Si l'accouplage n'est pas parfait, il peut arriver que l'un ou l'autre des clapets ne se lève pas correctement de son siège. En tel cas, l'huile peut s'écouler dans une direction, mais non dans l'autre, lorsque la pression est diminuée du côté de l'alimentation. Des essais réalisés sur ce genre de coupleurs ont montré qu'il risque d'y avoir, même sans fuite d'huile, une hausse dangereuse de la pression lorsque les sections ne sont pas solidaires d'un (1) tour ou moins.

Cette ressource ne remplace pas la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) ni ses règlements et ne doit pas être vue ni utilisée comme contenant des conseils juridiques. Les inspectrices et inspecteurs de la santé et de la sécurité au travail appliquent la loi en fonction des faits relevés dans le lieu de travail.

Description du danger

Si l'accouplage entre un raccord rapide et un flexible n'est pas parfaitement serré, un des clapets d'arrêt risque de retenir, en amont, une pression hydraulique. L'absence d'une fuite d'huile autour du raccord n'est pas une indication que l'accouplage est parfait.

Mesures requises

Voici les précautions à prendre avant d'utiliser un raccord rapide :

  • Il faut vérifier si les deux sections sont en bon état.
  • Il faut veiller à ce que les filets du manchon de fixation soient propres : rien ne doit empêcher de visser complètement le manchon dans l'élément mâle du raccord.
  • Il faut vérifier si l'accouplage est parfaitement serré.
  • Il faut toujours présumer qu'un raccord pourrait retenir une pression en aval.
  • Il faut autant que possible éviter d'utiliser des raccords munis de clapets d'arrêt. En particulier, il ne faut pas utiliser ce genre de raccords pour allonger les tirants d'une presse à poinçonner.
  • Il ne faut pas se tenir dans la trajectoire d'un projectile potentiel. Il ne faut pas se courber vers un raccord ni se mettre devant un raccord qu'on enlève d'un appareil.
  • Avant d'enlever un raccord, il faut avoir un moyen de confirmer positivement (p. ex., au moyen d'un manomètre ou d'un purgeur) que toute la pression a été libérée. Cette mesure est prescrite conformément à l'article 78 du Règlement de l'Ontario 851 (disponible en anglais seulement--(Regulations for Industrial Establishments).

Lieux et secteurs

On peut trouver de tels raccords dans tous les secteurs où l'on utilise des appareils hydrauliques, dont ceux de la construction, de l'exploitation minière et de l'industrie.

Remarque : L'article 48 du Règlement de l'Ontario 213/91 (disponible en anglais seulement--Regulations for Construction Projects) prescrit les règles à observer lorsqu'on répare ou modifie un baril, un réservoir, un pipeline ou un autre récipient. L'article 56 du Règlement de l'Ontario 854/90 (disponible en anglais seulement--Regulations for Mines and Mining Plants) prescrit les règles relatives aux systèmes sous pression.